Mais que s'est il passé ? Quelle
déception. Après un film balourd, Gladiator, après un Kingdom of
Heaven magnifique chef d'oeuvre, Ridley Scott réinvestie sa veine
péplum film historique (n'oublions pas non plus son premier
magnifique Duellistes) et signe une bouse infâme. Quel ennui devant
cette succession de scènes très joliment peinturlurées avec le
numérique.
Le film ennui, car il ne provoque
aucune empathie. A la limite, le méchant, le Ramsès, est celui qui
a le plus de personnalité, même si l'on comprend bien qu'il n'est
pas très futé. Et Christian Bale, qui fait du Christian Bale,
c'est-à-dire qu'il devient la caricature du personnage type qu'il
incarne usuellement.
Le film ne recèle aucun intérêt :
culturel, historique, politique, sociétal. C'est le vide
intersidéral derrière les beaux décors numériques.
Un coup pour rien pour Ridley Scott. Et
cela confirme encore ce que l'on pensait de lui: la
qualité de ses films est liée au sujet et au scénario. Bon sujet
et bon scénario veulent dire bon Ridley Scott. Ensuite, l'emballage
technique est très souvent parfait. Mais il ne suffit pas au film à
donner une âme, une singularité.
Et le film confirme un des mystères du
cinéma : pourquoi les films avec Ben Kingsley sont-ils des
navets ou plus exactement les pires de leurs auteurs? Des exemples :
Hugo Cabret, Schindler's List, l'Enfer du Devoir, BloodRayne...
Étonnant une telle constance.
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