Avec Bradley Cooper, Sienna Miller, Luke Grimes, Jake McD, rman, Kevin Lacz, Cory Hardrict, Navid Negahban, Keir O'Donnell.
Eastwood est en forme et signe un film sans donner de leçon et en présentant les faits. La bêtise et les horreurs de la guerre. Les effets de la guerre sur les soldats qui en reviennent. Les effets sur la population irakienne. Les effets sur notre personnage principal qui ne revient pas indemne de ses séjours en Irak. Le film parle bien sûr de patriotisme. Et aussi du rôle du sniper, qui doit tuer, pour permettre à d'autres de survivre: c'est-à-dire qu'en tuant il protège ses camarades. Là est l’ambiguïté: il peut tuer, même un enfant, s'il met en danger la troupe. Le film présente bien tout ceci et ne prend pas parti. Il suffit de voir comment notre héros, littéralement une légende au sein des troupes, revient détruit et s'en remettra que très doucement. Et comble de l'ironie, finira assassiné par les armes (pas surprenant) mais sur le territoire étasunien par un soldat passé lui aussi par l'Irak.
Le film rappelle, par ses accès de brutalité, un des chefs d’œuvre d'Eastwood, Un Monde Parfait (A Perfect World, 1993).
Côté distribution, Bradley Cooper est impeccable, sans être mémorable. Mais c'est Sienna Miller qui impressionne plus pour son interprétation subtile de la femme de notre héros.
La structure du film est parfaite: enchevêtrement de séquences de différentes époques avec flash-back (saut en arrière), flashforward (saut en avant), qui rendent le film passionnant.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire