La Tour Sombre est une
superproduction à l'envers. Le méchant est imberbe, bien dans sa peau, dans
beaucoup de plans, à tel point qu'il est presque le héros du film; mais il
manque d'humour (grosse faiblesse). Il s'appelle l'Homme en Noir... Ridicule. Le
gentil est barbu et chauve, torturé et rempli de névroses. Il s'appelle Le
Pistolero. Le premier est Matthew McConaughey, qui fait le job. Le deuxième est
Idris Elba. Qui fait le job et qui porte très bien son personnage. Et nous
sommes contents qu'Idris Elba porte sur ses épaules un film. Bien qu'il ne soit
pas une star. La vedette étant Matthew McConaughey.
Nous sentons que les producteurs ont voulu lancer
une nouvelle franchise, basée sur les romans de Stephen King. Ici dans un
univers de science-fiction, mais c'est peut être là où le film est faible. Cela
se veut un univers de science-fiction, mais le concept de la tour sombre, n'est
qu'un prétexte pour parler encore du Bien et du Mal avec la bêtise, le ridicule
et la lourdeur typique des productions hollywoodiennes.
Passé ce côté ridicule, nous avons le sentiment
que le film hésite entre le film d'horreur, le noir, mâtiné de films de fantôme,
et la dystopie, ce qu'il n'est pas. Le problème vient surement du matériel
initial (les romans de Stephen King). Ce film est un entre-deux, une
hésitation, qui essaie de ménager et de répondre à tout: horreur,
science-fiction, film pour jeune adulte, succès damné de Harry Potter, film
d'action et le film de superhéros. Mais ici le héros est névrosé et n'a pas
beaucoup de super pouvoir (un seul et son habilité au tir au pistolet; normal
c'est Le Pistolero). Et le méchant lui a de super pouvoirs. C'est peut-être une
nouvelle race de film: le film de super-méchants. C'est ce qui explique son
échec commercial. Un film d'avant-garde en quelque sorte.
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