avec Jean-Luc Godard, Jane Birkin, Jacques Villeret, François Périer, Michel Galabru, Les Rita Mitsouko, Philippe Khorsand, Pauline Lafond, Dominique Lavanant, Rufus, Bruno Wolkowitch, Eva Darlan.

Comme dans tous Jean-Luc Godard il faut décrypter ici les enjeux et les
messages qui cherchent à nous faire passer. Dans une forme familière de la
période (charnière entre les années 80 et années 90), c'est-à-dire avec un
mélange de dialogues, de musiques, de découpages, de hachages, de surcharges et
de superpositions. Ici, nous comprenons que ce qui est attaqué ou présenté comme
médiocre ce sont la télévision et ce qu'elle diffuse, et accessoirement le
capitalisme (ce n'est pas nouveau). Nous apprécions les passages avec Jean-Luc
Godard lui-même dans le rôle à la fois de l'Idiot et du Prince se mettant
lui-même en scène dans des petits éléments humoristiques qui font mouche. Nous
retrouvons les Rita Mitsouko en pleine création artistique.
C'est donc comme à son habitude un mélange d'éléments légèrement narratif, de
structure expérimentale (surtout dans le montage et les superpositions), dont le
résultat perçu, en partie hermétique, en partie limpide, est soit grossier, soit
subtil, mais au total plutôt intéressant.
Nous percevons aussi ici une dose de je-m'en-foutisme et de
bâclage. Probablement que le film ayant été une commande avec un budget limité,
nous y trouvons des éléments de remplissage, par exemple les scènes avec les
Rita Mitsouko, ou les plans de coupe sur le ciel ou sur les fenêtres, à la fois
plastiquement très beaux oui, à la fois support à des dialogues, mais donnant
une impression de paresse (une analyse des juxtapositions, des collages que
produit le montage, doit peut être donner des éclairages, mais c'est la
sensation primaire que nous privilégions pour cette forme artistique qu'est le
cinéma). C'est aussi une impression qui transparaît avec le fait que les
différents acteurs, sans être des stars, mais des acteurs confirmés,
apparaissent que ponctuellement et très rarement tout au long du film. Nous nous
demandons quel cachet ils ont touché pour ces prestations (minimum syndical ou
gratuit). Au total l'impression est celle d'un film mineur pour son auteur.
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