
Nous sommes encore subjugués par la forme. L'histoire importe peu (ce sont
les mêmes thématiques qui sont travaillées chez Jean-Luc Godard: l'amour, le social, la
politique, le capitalisme, le cul). C'est la forme qui compte avec Jean-Luc
Godard. Une forme qui montre qu'il est possible de faire ce que beaucoup ne font
pas: des acteurs qui parlent en même temps par exemple (et donc inaudible pour
le spectateur), ou des images floues, ou une bande-son trop forte (musique ou
bruitage), ou un bruitage qui masque le dialogue. Quelquefois à la limite du
ridicule.
Mais il y a aussi ces plans, souvent avec la nature, extrêmement composés, de
toute beauté.
Les acteurs déclament leur texte, surement en rapport avec ce qui doit être
l'histoire, mais c’est la phrase déclamée qui nous intéresse, et pas son lien
avec l'ensemble du film.
Sur la forme, la musique, matière importante qui contribue à la beauté de
certains plans, est mixée très en avant.
L'autre matière travaillée par le réalisateur, est ses acteurs, toujours
indispensables (mais qui le seront de moins en moins dans certains films
suivants), en particulier Laurence Masliah qui manifestement inspire Jean-Luc Godard:
tout ses plans sont magnifiques. Gérard Depardieu s'intègre parfaitement à cet
univers.
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