Avec Alain Delon, Domiziana Giordano, Jacques Dacqmine, Roland Amstutz, Christophe Odent, Cécile Reigher, Laurence Côte, Joseph Lisbona, Véronique Müller, Joe Sheridan, Belkacem Tatem, Violaine Barret, Hubert Ravel, Laurence Guerre, Raphael Delpard, Brigitte Marvine.

Sur la forme, c'est le Jean-Luc Godard des années 90. Qui joue une ligne
dramatique plus ou moins tendue ou claire, c'est-à-dire peu limpide! Mais ce
n'est pas ce qui nous intéresse chez Jean-Luc Godard. Il nous permet de voir des
plans très construits et travaillés, avec par moment la nature et des végétaux,
et des images magnifiques, mais aussi des plans d'eau, des travellings latéraux
en général pour accompagner des mouvements de personnages dans le plan, soit de
gauche à droite, ou de droite à gauche ou dans la profondeur. Tout cela est très
composé et ne semble pas être improvisé. Cela donne par moment des images
fulgurantes de beauté. Là-dedans se promènent des acteurs qui déclament leurs
textes qui comme souvent sont des citations que choisit Jean-Luc Godard pour
travailler ses messages (l'histoire importe peu). Sur l'utilisation du son qui
évidemment est extraordinairement travaillé, nous y retrouvons à la fois des
bruits, plusieurs lignes de dialogues, qui s'enchevêtrent et se superposent,
empêchant par moment une partie des dialogues d'être audibles.
Le cinéma de Jean-Luc Godard est un cinéma de sensations. Il peut être à
fleur de peau, sublime, superficiel, exaspérant ou ridicule. Mais nous retenons les
fulgurances de beautés, d'un plan dans sa globalité, sur le visage d'un acteur
ou d'une actrice.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire