dimanche 10 novembre 2019

Rambo II: La Mission (First Blood Part II, 1985) de George P. Cosmatos

Avec Sylvester Stallone, Richard Crenna, Charles Napier, Steven Berkoff, Julia Nickson, Martin Kove, George Cheung.

Rambo II : la missionCe deuxième de franchise commence à la suite du premier. Ce n'est pas étonnant. John Rambo est maintenant prisonnier et c'est ce bon vieux colonel Sam Trautman qui vient le chercher pour aller libérer des prisonniers peut-être abandonnés au Vietnam. Le film est intéressant pour sa croyance, peut-être presque naïve, mais en tout cas de ces années-là, dans un spectacle devant la caméra. C'est-à-dire une croyance dans un spectacle énorme devant la caméra ici basé sur des effets pyrotechniques. Il n'y a pas ici d'image générée par ordinateur et le rendu est vraiment très différent des films actuels où il y a beaucoup de feu et d'explosions numériques. Ce qui donne au film une certaine carnation ou une certaine chair. La jungle, la poudre, les flammes, les explosions sonnent toutes d'une manière différente de celles des films d'action CGI porn actuels. Ne serait-ce que pour sa photo et l'image, le film est intéressant et n'est pas sans qualité plastique. Le film est naïf et touchant dans sa croyance dans une forme de spectacle, sans CGI!
Cette naïveté se retrouve aussi dans la caractérisation de personnage très cliché voir extrêmement caricaturaux. Mais finalement ce n'est pas un défaut, car le cahier des charges est de montrer des séquences d'action, de montrer les muscles de John Rambo, de montrer le sadomasochisme du personnage, de montrer des gerbes de feu et de montrer des séquences de combat spectaculaires. Le cahier des charges de la production était clair. Sur ce sujet on peut dire que le film rend hommage aux artificiers et il est probable que le travail du réalisateur fut celui d'un gestionnaire des différentes équipes et métiers conviés.
Un des éléments importants du film est la magnifique musique de Jerry Goldsmith avec un thème décliné sous de multiples orchestrations différentes, mais qui font mouche avec les images.
Le film n'est pas sans déséquilibre. Avec le méchant de service, Charles Napier, et son quartier général en toc qui fait vraiment Série Z. Personnage qui apporte des éléments comiques, qui ne meurt pas à la fin et c'est normal, car il n'est pas ni barbu ni obèse ni avec lunettes, mais qui curieusement passe son temps à manger et boire dans quasiment tous les plans.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire