Avec Mia Farrow, Dorothy Alison, Robin Bailey, Diane Grayson, Brian Rawlinson, Norman Eshley, Paul Nicholas, Christopher Matthews, Max Faulkner, Scott Fredericks, Reg Harding, Lila Kaye.
Décidément, Richard Fleischer signe encore un film qui impressionne: film à suspense et film avec des horreurs. Une jeune femme aveugle a sa famille décimée par un tueur lors de son absence (une sortie à cheval), mais comme elle est aveugle et qu'elle pense qu'ils sont sortis pour la soirée, elle ne s'en rend pas compte de suite. C'est une famille aisée qui dispose d'une grande bâtisse, avec des écuries et beaucoup de terrain, à la campagne. À son retour elle ne se rend compte de rien. Ce n'est que le lendemain que des éléments l'intriguent, mais pas de suite, la mise en scène jouant pendant un certain temps des nerfs du spectateur, car lui il sait.
La mise en scène s'évertue en permanence à nous montrer, dans un coin, dans un angle, à l'arrière-plan, en reflet dans un miroir, ce que Mia Farrow ne peut voir. Une porte ouverte, un cadavre dans une baignoire, sur un fauteuil ou sur un lit, un objet inapproprié (une douille de cartouche sur le sol, un bracelet par terre, etc.). D’abord dans la maison où Mia Farrow est seule. Ensuite lors de sa fuite dans la forêt, son enfermement dans une cabane insalubre et puis sa fuite dans la boue puis dans une décharge avec des carcasses de voitures. Avec l'humidité et la boue (nous sommes dans le Berkshire au Royaume-Uni): elle est pieds nus.
La mise en scène ne montre pas le tueur, sauf ses bottes. Et la narration nous oriente vers un tueur et nous fait oublier l'intrigue (la recherche du tueur) et ne nous prépare pas à la surprise finale, qui tombe à point et rend le film encore plus intéressant.
Nous pourrions dire qu'il s'agit d'un exercice de style par un réalisateur débutant qui voudrait faire le malin à la sortie de son école de cinéma pour montrer qu'il est virtuose de la caméra, des angles et du découpage. Mais pour Richard Fleischer, dont il s'agit du vingt-huitième film, le challenge, le plaisir de mise en scène est évident et il s'est bien amusé pour la penser.
En synthèse le film contient une multitude de séquences-chocs ou visuellement mémorables qui permettent au film de garder son impact et de happer le spectateur jusqu'à la fin.
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