Avec Yahya Mahayni, Dea Liane, Koen De Bouw, Darina Al Joundi, Monica Bellucci, Christian Vadim, Wim Delvoye, Saad Lostan.
A travers sa conduite, son intrigue et le personnage principal, l'homme qui a vendu sa peau, le film évoque la création artistique et la précarité. Cet homme qui a vendu sa peau est interprété par Yahya Mahayni, qui est tout en subtilité. Nous comprenons ses motivations à travers ses comportements. Mais son personnage garde une part de mystère, ce qui maintient l'empathie et l'intérêt du spectateur. Il y des motivations très élémentaires : sauver sa peau d'immigré, retrouver un amour. Mais le personnages ajoute de petites touches qui font qu'il ne peut être réduit à ces deux motivations.
Le film pose une question intéressante à une époque où les tatouages sont généralisés. Ici, un artiste reconnu (Koen De Bouw, tout en ironie) tatoue le dos d'un immigrés syrien. Le tatouage est un passeport. L'oeuvre est le tatouage mais aussi la peau de l'individu tatoué. Il a un contrat où il doit se présenter à intervalle régulier à des expositions, où il est exposé lui même : il montre son dos. Puis il est vendu. Problématique de marchandisation de l'individu, qui peut être une métaphore pour d'autres problématique de marchandisation des corps. Un film subtile et riche de thèmes multiples.
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