mercredi 29 janvier 2025

Portrait Craché D'Une Famille Modèle (Parenthood, 2h04, 1989) de Ron Howard

Avec Steve Martin, Mary Steenburgen, Dianne Wiest, Jason Robard, Rick Moranis, Tom Hulce, Martha Plimpton, Keanu Reeves, Dennis Dugan, Harley Jane Kozak, Joaquin Phoenix.

Nous sommes ici dans la comédie chorale des années quatre-vingt. Chorale servie par une multitude d'acteurs talentueux. Dirigé pas un metteur en scène qui aime les acteurs (il est lui-même un acteur passé derrière la caméra) et qui aime les histoires de famille. Les films de Ron Howard gravitent toujours autour d'un thème qui est lié à la famille.

La direction d'acteur, autre constituant important du style de Ron Howard, est parfaite ; elle est servie il est vrai par de grands professionnels. Drame, humour, Americana, thèmes des années quatre-vingt : il est intéressant d'imaginer le film à l'aune des années deux mille vingt par exemple, et d'imaginer les disruptions que pourraient porter les personnages maintenant. Disruptions portées dans cette version des années quatre-vingt par le jeune couple de Keanu Reeves, ou par le fils raté interprété par Tom Hulce avec son jeune enfant, par exemple. Quelle serait une famille type dans la décennie deux mille vingt ? À ce titre d'ailleurs, le film possède un charme de son temps qui n'est pas désagréable. Ce qui en fait un film représentatif de son époque.

Portrait craché d'une famille modele

dimanche 26 janvier 2025

Anora (2h19, 2024) de Sean Baker

Avec Mikey Madison, Paul Weissman, Yura Borisov, Lindsey Normington, Emily Weider, Luna Sofía Mirand, Vincent Radwinsky, Brittney Rodriguez, Sophia Carnabuci, Mark Eydelshteyn, Anton Bitter, Ella Rubin, Ross Brodar.

Un fils d'oligarque russe rencontre une une danseuse et striptiseuse et en tombe amoureux. Ils se marient. Mais la famille russe de l'entend pas ainsi et cherche à faire annuler le mariage. Cela est traité avec le ton de la dramaturgie, mais surtout de l'humour de ces mafieux russes, un peu gauche, qui tentent de convaincre la danseuse d'accepter l'annulation.

L'actrice principale, Mikey Madison, est formidable d’opiniâtreté et de persévérance. Les mafieux sont dénués de subtilité et un peu gauches (beau travail comique de Karren Karagulian). Ce qui conduit à d'excellents moments d'humour, dans un contexte dramatique. C'est une des force du film : le talent de Sean Baker est de mélanger le drame et la précarité avec l'humour et burlesque. Mais le film reste une comédie. Ses messages sociétaux et sociaux sont un peu pauvre. 

Le film est une histoire de couple. Mikey Madison et son jeune mari russe. Mikey Madison et le garde du corps chargé de la maîtriser (Yura Borisov très bon avec son interprétation rentrée). Le film peut aussi être vu comme une histoire d'amour. C'est toute la richesse du film qui peut être vu sous différents prismes. Le principal étant celui de Mikey Madison qui essaie de s'en sortie et croit encore en la vie.

Bande-annonce Anora

Filles De Joie (1h31, 2020) de Frédéric Fonteyne et Anne Paulicevich

 

Avec Sara Forestier, Noémie Lvovsky, Annabelle Lengronne, Nicolas Cazalé, Jonas Bloquet, Sergi López, Els Deceukelier.

Nous suivons la vie quotidienne de femmes françaises, qui se prostituent, en Belgique, pour arrondir les fins de mois. Le film est très émouvant. Il s'agit de tranches de vie quotidienne de ces femmes, chacune avec ses propres problèmes personnels, domestiques ou familiaux, ses problèmes de précarités, mais aussi avec leurs problèmes communs liés à leurs activités en Belgique de travailleuses du sexe, quelque fois les deux se rejoignant.

La dramaturgie n'est peut être pas subtile, mais cela n'était pas forcément évident. Les actrices sont formidables, Sara Forestier et Noémie Lvosky en tête, mais aussi Annabelle Lengronne dans un personnage émouvant. C'est un exemple parfait de comédie dramatique. Comédie car nous sourrions régulièrement. Et dramatique car ces personnages affrontent de manière continuelles dans leur vie des éléments qui perturbent leurs ambitions. Elles se battent pour s'en sortir et avoir une vie meilleure. Le scénario intégrant régulièrement de petits éléments sociétaux qui perturbent la vie courante.

Au total, très beau travail de Frédéric Fonteyne et Anne Paulicevich qui évite le sordide tout en ne cachant pas beaucoup de chose.

 poster du film Bande-annonce Filles de joie

dimanche 19 janvier 2025

Le Jardinier (1h50, 2025) de David Charhon

Avec  Jean-Claude Van Damme, Nawell Madani, Michaël Youn, Rayan Bouazza, David Charhon, Matthias Quiviger, Kaaris, Jérôme Le Banner, Vincent Desagnat, Carl-Philipp Wengler, Danielle Renault, Elie Semoun.

Un tel produit est conçu pour mettre en avant deux acteurs en perte de vitesse.  Et en prenant certains biais. En l’occurrence en affublant Jean-Claude Van Damme de grosses lunettes d'hypermétrope. Et en le confrontant à un comique en déliquescence. Michael Youn n'est pas amusant, et ne fait donc pas rire. Les quelques bons moments sont les dialogues décalés de Mathias Quiviger.

Le reste du film est très fonctionnel. Les séquences d'actions sont découpées de manière à ce qu'on ne puisse pas voir la doublure de Jean-Claude Van Damme. La longue poursuite finale entre les deux véhicules et la moto de Jean-Claude Van Damme est poussive et laborieuse : entre des plans rapprochés qui sentent la transparence et des plans d'ensemble avec les doublures, probablement au drone, elle n'est pas palpitante et fait penser à une poursuite télévisuelle avec Horst Tappert. Cela fait penser à un téléfilm des années quatre vingt. Et en plus, cela dure 1h50. Un comédie (il s'agit quand même de l'intention initiale) ne doit pas durer plus de 80 minutes.

C'est ce qu'on appelle une série Z, à la française.

poster du film Bande-annonce Le Jardinier

Glass (2h09, 2019) de M. Night Shyamalan

Avec James McAvoy, Bruce Willis, Samuel L. Jackson, Anya Taylor-Joy. 

Glass est la suite de Split (2016) du même M. Night Shyamalan. Mais aussi de Incassable (2000). Bref l'intérêt qu'as pu susciter Split (James McAvoy reprend son rôle, et ce Glass est la suite immédiate de Split) est complètement réduit par la mise en avant de super-pouvoirs de nos personnages principaux : James McAvoy, Bruce Willis, Samuel Jackson.

Sur le plan de la technique dramatique et de la progression de la tension, le film fonctionne et est efficace. Mais nous n’avons absolument rien à faire des personnages. Les superhéros, qu'il soit en super-slips, super-chaussettes ou autre, nous ennuient. Ce film nous fait bayer.

Même si l'arsenal technique du film est au top (y compris la technique scénaristique de M. Night Shyamalan), tout cela tourne à vide, et ne nous a pas intéressé. Cela peut être vu comme une alternative aux franchises de superhéros des gros studios : des petits héros qui ont un petit pouvoir, qui sont tristes et n'ont pas d'humour. Nous nous en moquons.

poster du film Bande-annonce Glass

samedi 18 janvier 2025

Gringo (1h51, 2018) de Nash Edgerton

Avec Joel Edgerton , Charlize Theron , David Oyelowo , Thandiwe Newton , Bashir Salahuddin , Glenn Kubota , Melonie Diaz , Amanda Seyfried .

Ce film nous avait échappé. Comédie fortement teintée d'humour noir où de méchants capitalistes exploitent leurs employés et les pays en voie de sous développement (ici le Mexique). Nous sommes dans l'industrie pharmaceutique et la société étatsunienne veut mettre sur le marché un produit frelaté. L'usine est au Mexique. Mais les ouvriers et l'usine mexicaine sont accointés à une mafia locale qui ne possède pas beaucoup d'humour. Dans cet environnement de requins et tueurs, David Oyelowo essaie de sauver sa peau.

Scénario complexe : les deux scénaristes, Anthony Tambakis et Matthew Stone ont tricoté une histoire avec de multiples personnages. David Oyelowo est très bon dans ce personnage de souffre douleur. Ajoutons une apparitions malheureusement trop courte du trop rare Sharlto Copley. Charlize Theron et Joel Edgerton jubilent dans leur personnage d'horribles managers seulement préoccupés par leur propre personne.

Un film à l'humour noir ravageur qui n'a probablement que peu de rapport avec la fiction.

Bande-annonce Gringo

vendredi 17 janvier 2025

La Ruche (1h21, 2021) de Christophe Hermans

Avec Ludivine Sagnier , Sophie Breyer , Mara Taquin , Bonnie Duvauchelle , Tom Vermeir , Romain Guillermic , Arthur Buyssens , Vincent Overath.

L'histoire d'une mère et de ses trois filles. De prime abord, rien ne laisse présager d'un intérêt que cela pourrait suscite. Mais la mère est plutôt dysfonctionnelle. Ses filles maintiennent le navire à flot. Elles aident leur mère à leur manière, à travers différentes tranches de vie. L'apparition ponctuelle du père permet au film de préciser les personnages, que ce soit la mère, qui a visiblement besoin de soins, mais aussi les filles, dans la détestation de leur père. Le film a le mérite de montrer que les choses ne sont pas toutes blanches ou toutes noires, que les individus peuvent avoir des qualités et des défauts.

Christophe Hermans signe un très beau film, plutôt naturaliste dans ce qu'il peint, voire documentaire, où chaque personnage possède ses fêlures : la mère, Ludivine Sagnier, dans une interprétation toute en subtilités, en premier ; et chacune des filles, à leur manière aussi.  Avec des mentions spéciales pour Sophie Breyer et Mara Taquin, dans de beaux personnages, toutes deux passionnantes.

Un bijou dans son genre avec des personnages décrits avec subtilités. 





mercredi 15 janvier 2025

Le Jardinier (1h50, 2025) de David Charhon

Avec Jean-Claude Van Damm, Jérôme Le Banner,  Matthias Quiviger, Kaaris, Poqssi, Nawell Madani, Michaël Youn, David Charhon, Elie Semoun, Vincent Desagnat.

Ce téléfilm voit confronté un jardinier à un groupe de policiers de type Forces Spéciales qui essaient de tuer Michael Youn. La raison importe peu, c'est un prétexte pour confronter le jardinier, Jean-Claude Van Damme à ces policiers. Cela n'est donc pas un traité d'éthologie. Quoi que...

Cela se veut humoristique. Le film arrive à faire sourire un petit peu. L'humour ne vient pas de Michael Youn mais de Matthias Quiviger qui dispose de dialogues hilarants et qui est le seul qui est bon.

À défaut d'être amusant, à défaut de suspense (le film n'en contient pas), le film paraît pathétique pour son côté série Z, pour la performance de Michael Youn (il est loin le temps de Fatal Bazooka), pour la performance de Jean-Claude Van Damme (les quelques combats sont mal découpés et surtout cadrés de manière à ce qu'on ne voie pas que Jean-Claude Van Damme est doublé). Sans parler de la poursuite finale, voiture et moto, digne d'un téléfilm, dont les transparences évoquent les films MGM des années soixante, pour un intérêt très limité.

Un conseil pour les futurs auteurs : une comédie ne doit pas durer plus de quatre-vingt-dix minutes.

poster du film Bande-annonce Le Jardinier

samedi 11 janvier 2025

Le Comte De Monte-Christo (2h58, 2024) de Alexandre de La Patellière et Matthieu Delaporte

Avec Pierre Niney , Bastien Bouillon, Anaïs Demoustier, Anamaria Vartolomei, Laurent Lafitte , Pierfrancesco Favino , Patrick Mille, Vassili Schneider , Julien De Saint Jean.

Nous sommes heureusement surpris de ne pas trouver des séquences d'actions : la tartine actions et poursuites n'a pas été ajouté au scénario. Et ce n'était effectivement pas nécessaire, car la qualité principale est l'histoire, l'histoire et ses circonvolutions de trahisons et vengeances multiples.  Et cette histoire n'est pas polluée par des séquences d'action pour en faire un film actuel. Les deux réalisateurs abusent par contre un peu des plans à base de drones ou de plan verticaux, ce qui par moment donne l'impression d'interlude avec de jolies images et casse la tension du film.

Le casting est riche dans son ensemble, mais nous ne sentons pas suffisamment la noirceur du personnage. Pierre Niney n'est pas particulièrement impressionnant, même s'il est juste. La noirceur du personnage ne transparaît pas sur le physique, malgré maquillages et prothèses qui essaient ; par contre sur ses actes, c'est bien le cas. Le reste de la distribution est de qualité.

Le montage manque de rythme, ce qui fait que les trois heures de durée paraissent à partir d'un certain moment longuettes et nous regardons notre montre. Nous remercions les auteurs de ne pas avoir rajouté des séquences d'action, de combat ou de poursuites, inutiles. La force est l'histoire et ses circonvolutions qui sont suffisantes pour l’intérêt du spectateur. Les trois heures du film passent bien au final, car la noirceur du personnage ressort finalement et suscite l'intérêt dans le dernier tiers, malgré cette baisse de rythme au milieu.

Bande-annonce Le Comte de Monte-Cristo

Muzzle (1h40, 2023) de John Stalberg Jr.

Avec Aaron Eckhart, Penelope Mitchell, Diego Tinoco, Stephen Lang, Delissa Reynolds, Kyle Smithson, David Anderson, Luis Chávez, Grainger Hines.

Bonne surprise que ce polar canin, sombre (photographie) et Noir. Aaron Eckhart est dans la brigade canine, il fait la paire avec son chien, entraîné pour la détection de substances illicites.

Aaron Eckhart excelle dans ce personnage, asocial, traumatisé par un évènement du passé (c'est le cas de beaucoup de personnages dans les fictions de nos jours), qui va être mis à pied suite à une intervention qui tourne mal : des morts et son chien policier abattu. Mais son chien tué pendant l'intervention ne lui paraît pas être accidentel, mais curieusement lui semble avoir été réalisé sciemment. Ce qui aura pour effet de mettre notre policier en quête d'explications, et compte tenu de  son état psychologique, rechercher justice voire vengeance lui-même.

Le film est sombre, dans l'esprit du personnage principal, mais aussi par sa photographie entre les scènes de nuit ou en sous-sols, et sombre par l'univers dépeint. Un polar solide, sombre, sans post-modernisme ni autodérision, qui côtoie directement des personnages qui n'aiment pas lumière. Aaron Eckhart est très performant dans cet ensemble.

 Muzzle

Riposte (Trirgger Warning, 1h46, 2024) de Mouly Surya

Avec Jessica Alban, Mark Webber, Anthony Michael Hall, Alejandro De Hoyos, Tone Bell, Jake Weary, Gabriel Basso, Kaiwi Lyman, Nadiv Molcho.

Nous sommes ici dans le patron standard qui consiste à avoir un ancien militaire des forces spéciales champion dans les combats et les maniements des armes qui rentrent au bercail pour une raison X ou Y dont on se moque et qui se retrouve à devoir faire justice lui-même parce que quelqu'un de proche est mort par exemple. Le patron de scénario à la John Wick à encore frappé.

 Il va faire face à la corruption locale à des anciens amis qui n'en sont plus ou inversement peu importe. Le il ici et Jessica Alba qui s'en sort très bien à la fois dans les scènes d'action et dans les scènes dramatiques. Le film se déroule dans un décor de désert qui peut faire penser à western rempli d d'analphabètes. Ainsi que d'adepte des armes et de l'extrême droite très à la mode en ce moment aussi. 

Au total cette série B est très correcte et ne dépareille pas dans le lot de film standard identique. Le personnage de Jessica Alba étant justicier qui tue sans préoccupation de la légalité. Au total il n'y a aucune généralité. Mais c'est plutôt sympathique de voir Jessica Alba, c'est bien écrit (trois scénaristes crédités...) et l'utilisation des décors est plutôt réussi.
 
Bande-annonce Riposte

mercredi 8 janvier 2025

Le Miraculé (1h28, 1987) de Jean-Pierre Mocky

Avec Michel Serrault, Jean Poiret, Jeanne Moreau, Sylvie Joly, Jean Rougerie, Roland Blanche, Sophie Moyse, Marc Maury, Hervé Pauchon, Georges Lucas, Jean Abeillé, Dominique Zardi.

Évidemment avec un tel sujet nous ne pouvions avoir que du grand Jean-Pierre Mocky. Jean Poiret, couvert de croûtes et sale fait semblant d'être en fauteuil roulant pour toucher une assurance et veut faire croire en allant à Lourdes qu'un miracle le fera marcher. Il est suivi à la culotte par Michel Serrault en enquêteur d'assurance muet qui suspecte l'arnaque et qui le suit jusqu'à Lourdes. Dans les accompagnants il y a Jeanne Moreau en bonne sœur aidante de tout et n'importe quoi. Et l'abbé Humus interprété par Marc Maury que malmène le scénario. Jean-Pierre Mocky en profite pour montrer toute l'exploitation commerciale faite des bondieuseries de Lourdes. Et un anticléricalisme primaire jubilatoire.

Le bestiaire de Jean-Pierre Mocky est bien là, acteurs plus ou moins amateurs au visage que personne ne ferait tourner (si ce n'est Bruno Dumont), des séquences graveleuses pas du tout politiquement correct et donc indispensables. Il y a souvent des fesses et des nichons chez Jean-Pierre Mocky. Et cela va très vite : il se passe énormément de chose et le spectateur ne peut pas louper une scène, qui sont presque toutes d'anthologie. Pas de perte de temps pour expliquer, le montage est très rapide et cela fonctionne.

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lundi 6 janvier 2025

Saints & Sinners (In The Land Of Saints And Sinners, 1h46, 2023) de Robert Lorenz

Avec Liam Neeson, Kerry Condon, Desmond Eastwood, Conor MacNeill, Seamus O'Hara, Bernadette Carty, Ciarán Hinds, Niamh Cusack. Michelle Gleeson.

Liam Neeson revient sur ces terres ancestrales de l'Irlande. Il a son trauma usuel que nous avons déjà oublié. Il y a l'IRA et son terrorisme. Ces terroristes vont croiser Liam Neeson qui est un tueur local qui travaille sur de petits contrats. Bien évidemment, il ne faut pas embêter le Liam Neeson qui se retrouve donc à devoir tuer tous les méchants qui embêtent les autres. Le film possède de magnifiques décors naturels qui donnent un climat et une ambiance au film. Même dans ces paysages désertiques de l'Irlande il se passe des choses horribles et assez incroyables. Liam Neeson à l'air de croire à son personnage.

Robert Lorentz est un produit des films de Clint Eastwood (producteur, assistant), il sait comment se fabrique un film. Et son deuxième était déjà avec Liam Neeson (The Marksman, 2021), ils se sont bien entendus.

Une production honnête, sans révolution, mais qui convient à la tristesse et au poids que porte le personnage de Liam Neeson. Liam Neeson n'est pas un des Saints du titre. Il s'agit donc d'une cuvée légèrement au-dessus de la moyenne des productions Liam Neeson standards.

Bande-annonce Saints & Sinners

Mon Voisin Le Tueur (The Whole Nine Yards, 1h38, 2000) de Jonathan Lynn

Avec  Bruce Willis, Matthew Perry, Rosanna Arquette, Michael Clarke Duncan, Natasha Henstridge, Amanda Peet, Kevin Pollak, Harland Williams, Carmen Ferland.

Un film délicieusement années 80 avec une grosse star, Bruce Willis, avec une distribution de second rôle d'une richesse impressionnante où l'on retrouve une star de la série Friends, Matthew Perry très à l'aise dans le personnage, et un ensemble d'actrices avec Rosanna Arquette, Natasha Hentsridge et Amanda Peet. Excusez du peu. Nous pourrions rajouter Michael Clarke Duncan et Kevin Pollak dans les rôles secondaires.

Matthew Perry est le personnage central. Il est de toutes les scènes, entre son voisin, des mafieux et ses femmes. La ligne dramatique est simple : il reconnaît dans son nouveau voisin un tueur de la mafia qui sort de prison. Sa femme qui fait tout pour essayer de le tuer contacte la mafia. Le tout est mené sous la forme d'une comédie de boulevard où des couples plus ou moins improbables peuvent s'associer. Le scénario (Mitchell Kapner crédité) contient aussi de petites touches régulières de grivoiseries de bon aloi.

C'est complètement insignifiant, mais c'est aussi un très beau catalogue de ce qu'un collectif de talents peut faire sur la base d'un scénario éculé et déjà vu de multiples fois. L'ensemble fonctionne et se laisse regarder avec curiosité.

 Mon voisin le tueur

Histoire D'Un Crime (Crime Diaries: The Celebrity Stylist, 1h30, 2023) de Jacques Toulemonde Vidal

Avec Diana Belmonte , Ernesto Benjumea, Nelson Camayo , Camilo Colmenares , Myriam De Lourdes, Juana del Rio, Laura Alonso Escobar, Ana Maria Gomes.

Le film est inspiré d'une histoire vraie c'est-à-dire le meurtre d'un styliste et de sa mère. Ce styliste étant celui de certains noms de stars locales en Colombie. Et il est retrouvé mort avec sa mère. Une procureure enquête, en particulier sur son frère qui paraît être un bon suspect.

Le film possède son propre climat notamment avec des personnages légèrement décalés, avec une interprétation plutôt subtile notamment le frère et la procureure, les deux personnages principaux. Décalé aussi par le fait que le film utilise peu de musique extra diégétique.
Le film à l'avantage d'être assez court, c'est-à-dire 80 minutes de durée, alors qu'il est relativement dense. La structure dramatique est très standard pour les productions Netflix, c'est-à-dire que il y a un événement initial puis ensuite une série de flashbacks pour un certain nombre de petites séquences dramatiques où nous voyons le background de certains personnages et leur vie domestique. C'est une maladie typique de ces protections Netflix. Comme si cela était forcément intéressant d'avoir ses états d'âme ou de connaître la situation familiale de l'enquêteur principal par exemple. Au total ne retiendrons l'interprétation des acteurs principaux ,plutôt subtils et légèrement décalés, ce qui donne un peu de sel et de piment au film.
 Crime Diaries: The Celebrity Stylist | Rotten Tomatoes