Avec Félix Kysyl, Catherine Frot, Jean-Baptiste Durand, Serge Richard, Jacques Develay, David Ayala, Tatiana Spivakova, Elio Lunetta, Sébastien Faglain.
Les qualités du film sont multiples. Un scénario dont nous ne devinons pas la progression, à aucun moment, ce qui maintient la curiosité du spectateur, imaginant certaines évolutions, qui ne se produiront pas pour certaines. Une direction d'acteur subtile. Une photographie et des décors qui accentuent le drame. L'absence de musique, qui donne un poids permanent à toutes les images. L'élément documentaire sur les champignons. Les thématiques abordées centrées sur la relation entre les personnages : amie, amour pas consommé, relation parent enfant, homo-érotisme, mais aussi l'humour à la limite de la parodie et du ridicule.
Nous comprenons bien que Guiraudie doit admirer le Théorème (1967) de Pier Paolo Pasolini, pas pour l'univers, la bourgeoisie et l'abstraction, mais pour les possibles homoérotiques. Ceci étant dit, nous ne nous ennuyons pas avec Miséricorde.
Les défauts : aucune empathie pour les personnages. Nous suivons leurs évolutions grâce à l'arc dramatique, mais nous ne sommes pas concernés par ce qu'il leur arrive. Les dialogues du curé à la fin qui sortent le film d'une forme de naturalisme pour basculer dans le ridicule voire la série Z, à moins que ce soit de l'humour volontaire. Mais c'est finalement l'intérêt du film, sa navigation permanente au bord des abysses de l'indécision voire du ridicule, sans y tomber.
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