Avec Shôta Sometani, Fumi Nikaidô, Tetsu Watanabe, Mitsuru Fukikoshi, Megumi Kagurazaka, Ken Mitsuishi, Makiko Watanabe, Asuka Kurosawa.
L'arrière-plan est la dévastation de l'après-tsunami de 2011. Nous suivons la vie d'un petit groupe de sans-abri où l'un d'entre eux loue des barques et héberge d'autres sans-abri. Shôta Sometani, qui a de multiples raison d'être malheureux, croise Fumi Nikaidô, une jeune fille pleine de vie et de ressource. Arrivera-t-il à sortir de ses névroses grâce à cette rencontre et grâce aux autres personnes qu'il héberge. C'est l'enjeu dramatique du film.
Les personnages passent du mutisme à des cris, ce
qui rend le film par moment pénible. Nous comprenons bien que la culture
japonaise est de ne pas exprimer ce que l'on ressent, et ici Sion Sono joue de
cela : les personnages masculins finissent par exploser. Mais la subtilité de la
direction d'acteur n'est pas le propre du réalisateur. Ses personnages masculins
sont en permanence sur le point d'exploser, et explosent. Bien sûr, les arcs
dramatiques justifient tout cela, car nous sommes dans un monde de drames et de
souffrances. Qui heureusement est égayé par le personnage féminin, où Fumi
Nikaidô amène un peu de gaîté, d'optimisme, de possibilité de joie de vivre. À
voir si notre personnage principal, Shôta Sometani, très bon, arrivera à se
sortir de son mal-être, même si sa posture permanente nous empêche une empathie
durable avec lui.
Malgré les lourdeurs évoquées, le film reste puissant, marquant, et nous avons de l'empathie pour certains de ces personnages.

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