
Aborder un film monumental comme celui-là n'est pas facile. Le film conte l'histoire de deux "amis", un fils de paysan et un fils de
propriétaire (bourgeoise de campagne), depuis leur naissance (à la mort
de Verdi) à la fin de la Seconde Guerre mondiale.
Le film est d'une violence inouïe sans être misanthropique. Nous comprenons que le réalisateur aime ses personnages, au moins ses personnages de paysans. Malgré cette violence perpétuelle, le film est à mille lieues d’œuvres des grands misanthropes (Kubrick, Hanneke) dont les violences paraissent ridicules à côté de cette fresque historique où Bernardo Bertolucci décrit une époque dans son ensemble: la fin de l'exploitation des travailleurs, la montée du fascisme, le comportement et la responsabilité de la bourgeoisie. Le tout à travers un prisme à l'opposée du grandiose du sujet: le point de vue d'un paysan (Gérard Depardieu) et d'un bourgeois (Robert de Niro).
Il est évident que le réalisateur est plus intéressé par les personnages de paysans interprétés par Gérard Depardieu en tête. Le personnage de Robert de Niro (en pilotage automatique) est présenté comme subissant en permanence les évènements et ne les faisant jamais changer; il subira toute sa vie. Ce qui ne le rend pas forcément très intéressant et surtout il n'évolue pas beaucoup sur l'ensemble du récit et donc de sa vie.
Le film se veut didactique sur le comportement des fascistes et le
comportement de la bourgeoisie qui semble à côté de tout: politiquement,
socialement et sociétalement.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire