Avec Glenn Ford, Ernest Borgnine, Rod Steiger, Valerie French, Felicia Farr, Basil Ruysdael, Noah Beery Jr., Charles Bronson, John Dierkes, Jack Elam, Richard Burton.

L'homme de nulle part, c'est Jubal, Glenn Ford (tout en retenu dans une interprétation sobre et puissante), qui est retrouvé gisant sur un chemin de terre par un propriétaire (beaucoup de terres et beaucoup de vaches) interprété par Ernest Borgnine, qui lui propose immédiatement un travail dans son ranch. Rejoindre le ranch veut dire susciter l'intérêt de la femme d'Ernest Borgnine (Valérie French, brune), susciter l'intérêt, c'est-à-dire la détestation, du revendiqué contremaitre (Rod Steiger, dans un jeu tout en extériorisation et outrances - il en fait des tonnes comme tous les malades de l'Actors Studio -). Détestation, car il sent le mouton (nous sommes dans le monde des garçons de ferme qui s'occupent du bétail bovin) et donc détesté des cowboys (les vaches ont besoin d'espaces, les moutons de clôtures), mais aussi, car il est un rival pour la femme du patron. Et assez vite Valerie French lui fait des appels sans dissimulation.
Le patron le nommera assez vite contremaître, c'est-à-dire son second, ce qui n'introduira pas de l’apaisement. Intrigues amoureuses, rivalités de pouvoirs, recherche d'une famille pour Jubal (très belle scène où il explique ce qui est arrivé à son père et comment s'est comporté son père): un cocktail qui fonctionne bien. À cela, ajoutons des pèlerins pas trop intégristes dont une des jeunes femmes (Felicia Farr, blonde) tombe instantanément amoureuse de Jubal. Ce qui encore n'est pas fait pour apaiser les tensions.
Le tout est dans un ensemble de décors naturels magnifiques, filmés avec un format panoramique avec de très belles couleurs. Avec une impression de documentaire sur la vie dans un ranch et la vie de cette communauté (le syndicat des propriétaires de la vallée).
Le scénario est bien écrit: chaque personnage, même les secondaires sont écrits de manière à les caractériser plutôt finement et à ce qu'ils enrichissent la dramaturgie (le personnage de Charles Bronson par exemple).
Au total ce western, très bavard et sans grande scène d'action, est un classique instantané.
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