mardi 5 février 2019

Citizen Cane (1941) de Orson Welles

Avec Orson Welles, Joseph Cotten, Dorothy Comingore, Agnès Moorehead, Ruth Warrick, Everett Sloane, William Alland, Alan Ladd, Ray Collins, Herman J. Mankiewicz, George Coulouris, Paul Stewart, Harry Shannon, Fortunio Bonanova, Erskine Sanford, Gus Schilling, Georgia Backus, Buddy Swan.

Un problème: aucun personnage ne suscite l'empathie. Charles Foster Kane n'est pas un personnage intéressant et se révèle arrogant, imbécile et antipathique. Les autres personnages ne sont pas plus intéressants.
La direction d'acteur n'est pas très finaude, voire très grossière. Orson Welles lui-même surjoue beaucoup. L'ensemble des autres personnages est aussi à la peine (l'ensemble de la distribution interprète de manière extrêmement pataude, voire pachydermique).
Citizen KaneLes plans sont extrêmement composés. Que ce soit l'utilisation de la profondeur de champ. Que ce soient les angles : caméra au ras du sol pour des contre-plongées, caméra en plongée, angles obliques. Mais aussi l'utilisation du noir, des ombres, ou des puits de lumière est phénoménale.
Beaucoup de plans sont composés avec un objet en amorce, puis plusieurs niveaux de plans, jusqu'à la profondeur au fin fond du décor, chacun des niveaux avec beaucoup de netteté. Bref tout est très composé. Y compris pour l'utilisation de plan-séquence.
Orson Welles  n'hésite pas à filmer des personnages que l'on de voit pas: ils sont dans le noir. Voire à laisser se superposer des dialogues.
Si l'on considère le cinéma comme à l'art de la mise en scène et de la composition alors ce film et effectivement un bréviaire de mise en scène. Tous les plans et séquences sont extrêmement composés et les cadrages et extrêmement étudié. La composition des plans sur toutes les échelles depuis le très gros plan jusqu'à l'arrière-plan, l'utilisation de sources de lumière diverses et variées et des Noirs profonds,  en  font une espèce de catalogue pour apprenti metteur en scène. Mise en scène d'ailleurs plutôt baroque et théâtrale travaillant d'ailleurs sur la profondeur de champ comme sur une scène de théâtre.
Hormis cette dimension de mise en scène puissante, il est plutôt dur de s'intéresser au film temps les personnages ne suscitent aucune empathie. Le principal personnage, Charles Forster Kane, est plutôt antipathique, arrogant (le nombre d'erreurs qu'il commet) et de plus il n'évolue pas au cours du récit.

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