
Avec Charlton Heston, Richard Harris, Jim Hutton, Michael Anderson Jr., James Coburn, Warren Oates, Mario Adorf, Ben Johnson, Senta Berger, R.G. Armstrong, Slim Pickens, L.Q. Jones.
Étonnante la vision de ce film de Sam Peckinpah. Nous y retrouvons beaucoup d'éléments qui seront dans son film suivant, La Horde Sauvage (1969) qui sera plus épuré, plus concentré, en récit, et aussi plus sombre même si ici l'histoire contient sa dose de noirceur: des atrocités commises par les Commanches et par l'armée française au Mexique, au côté suicidaire du Major Dundee (Charlton Heston impeccable). Nous y retrouvons aussi, et déjà, la distribution d'une partie des acteurs de seconds rôles.
![Major Dundee [Non censuré]](https://images-na.ssl-images-amazon.com/images/I/61TJgz0OC7L._AC_SY445_.jpg)
À la re-vision, le film est passionnant. Passionnant pour son histoire jusqu'au-boutiste de cet officier qui poursuit une bande Commanches dans un contexte non officiel. Dans un contexte de guerre de Sécession où les conflits avec d'anciens sudistes amènent aussi son lot de tensions. Et aussi avec l'armée française occupant le Mexique. Ce film dépeint déjà un monde rempli de souffrances où il n'y a aucun bonheur (même l'idylle avec Senta Berger tourne court). Il y a l'embryon de la dimension suicidaire qu'il y aura dans le film suivant (et dans beaucoup de films de Sam Peckinpah) avec ce jusqu'au-boutisme et cet objectif absolu qui fait la marque de ses personnages. Jusqu'au-boutisme évidemment qui va jusqu'à la mort et au bain de sang. Nous retrouvons ici aussi les qualités des films de Sam Peckinpah: une distribution avec des physiques marquants, un sens du décor extérieur, une direction d'acteur plutôt subtile même si cela se déroule dans un contexte grossier, violent et brutal. Il n'y a pas encore ici l'utilisation des ralentis et du montage très saccadé de
La Horde Sauvage et de ses films ultérieurs.
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