Avec Sylvester Stallone, Yvette Monreal, Adriana Barraza, Paz Vega, Sergio Peris-Mencheta, Oscar Jaenada, Rick Zingale, Fenessa Pineda.
Bonne surprise que ce cinquième de franchise. John Rambo est maintenant revenu au pays où il s'occupe de chevaux et d'une famille d'adoption ou pas, nous ne comprenons pas bien, mais ce n'est pas le sujet. C'est une bonne surprise aussi parce que nous avons un bon scénario très bien écrit porté par une distribution d'acteurs plutôt bien dirigés et aussi parce que finalement le film ne bouge pas beaucoup, et ne contient qu'une grande séquence d'action vers la fin. Par contre, il est d'une noirceur pendant toute la durée: à la fois par l'esprit perturbé de notre soldat en post traumatisme, mais aussi par évidemment l'évocation d'un Mexique qui fait la traite des femmes pour la prostitution (qui est l'histoire souvent contée; quelle image du Mexique!) qui permet à notre héros d'avoir une motivation pour les titiller sur leur propre territoire puis sur le sien.
Le scénario est plutôt malin et conserve
quelques surprises même si nous savons très vite vers où il va atterrir, c'est-à-dire par quel biais dramatique Sylvester Stallone alias John
Rambo va dézinguer l'ensemble de ces méchants Mexicains qui font la
traite des filles.

C'est un canevas de série B, mais pas du tout déshonorant, où John Rambo qui s'occupe de chevaux et de la ferme, semblant avoir trouvé la paix (intérieure), mais qui extérieurement à construit des tunnels (clin d’œil aux précédents épisodes où le tunnel est souvent présent) dans les sous-sols de la ferme, et nous comprenons qu'il n'a pas eu ses séances de psy. Et que ces sous-sols du terrain de la ferme, où de plus il vit, vont servir à quelque chose.
D'ailleurs à ce titre, le film reprend tout un tas d'éléments visuels fétichistes ou scénaristiques venant des précédents films que les scénaristes considèrent comme constitutifs de la franchise: les grottes et les tunnels, l'arc et le couteau, les plaies ouvertes, la préparation au combat, etc. Tout cela est plutôt bien amené et bien écrit.

Autre élément
sympathique de ce film: la violence gore (mais furtive) extrême de la bataille
finale et de quelques scènes avant: elle rend le film jubilatoire. Nous espérons qu'une version vidéo un peu plus longue et encore plus gore sera fournie aux vidéophages.
L'élément le plus regrettable est le discours final du personnage, voix off de Sylvester Stallone (c'est plus le scénariste qui s'exprime, que le personnage), pendant son départ à cheval vers les montagnes. Cette fin aurait été un peu moins pesante s'il n'avait pas eu ce discours, mais le discours final est effectivement présent dans les autres films de la franchise. Discours inutile il faut le reconnaître. Cette fin est d'ailleurs intéressante: elle peut laisser la porte ouverte vers un autre film de la franchise. Est-ce que ça serait un John Rambo avec les Indiens dans les montagnes, nous verrons si ce film a suffisamment de succès?
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