Avec Scarlett Johansson, Morgan
Freeman, Choi Min-sik, Analeigh Tipton, Amr Waked.
Un film vite fait, bien fait. Luc Besson s'essaie au film de super héroïne, à sa manière, et ce n'est pas moins réussit qu'une production étatsunienne type Marvel.
L'avantage avec Luc Besson, c'est que
les années n'ont pas de prise sur lui : le scénario, les
préoccupations, la caractérisation des personnages, les enjeux sont
toujours ceux d'un pré adolescent. Et le basique, le primaire des
situations et enjeux sont compréhensibles par tout le monde sur la
planète.
Celle qui est nue même quand elle est
habillée fait son boulot, et elle a même l'air d'y croire. Très
professionnelle est Scarlett.
La poursuite en voiture est sèche et
courte, mais manque de lisibilité et spatialisation. Le monteur
était-il un stagiaire ?
En fait le système ou le talent de Luc
Besson est criard ici : du collage de ce qui se fait de mieux
(peut-on parler de Dadaïsme?) : une jeune fille avec des armes
à feu et du sang, de la technique déclinée et collée (poursuite
en voiture old school, effets numériques dernier cri), des acteurs
immédiatement reconnaissable et faiblement incarnés (Johansson, pas
assez nue, et sûrement contente de travailler à côté de chez
elle, Freeman, en sous-régime), de l'exotisme de pacotille (l'Asie,
Paris).
Curieusement la musique d'Eric Serra
est pas très folichonne, et même un peu absente, voire inexistante.
Jusqu'à la chanson débile pendant le générique de fin, qui achève
le spectateur.
Luc Besson aurait pu sur ce coup rester
producteur (ce qu'il fait très bien) et confier le film à Park
Chan-wook qui aurait fait quelque chose de phénoménal avec ce
sujet.
Heureusement, le film dure moins de 90
minutes: dur de faire plus avec un traitement aussi creux.
Heureusement, nous savons qu'il n'y
aura pas de suite. Merci.
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