
Toutes les arcanes de ce genre de conflit nous sont montrés (cinq noms au générique associés au scénario), pour aboutir in fine à un drame complet, et bien vu (le spectateur ne s'y attend pas). Trahisons, mensonges, entre grévistes, entre direction et grévistes, rancoeurs entre ouvriers et cadres, absurdité de la mondialisation, inutilité des représentants de l'état ou de la justice. Bref, un vrai bréviaire des conséquences de la mondialisation. Vincent Lindon est concerné, pour ne pas dire possédé, dans son rôle de leader de la contestation des employés.
Au point d'aller au bout de son personnage. Pendant le récit, nous essayons d'imaginer comme cela va se terminer: fin heureuse, solution mitigée, fin dramatique. C'est le drame qu'a choisi Stéphane Brizé, malheureusement le plus plausible et proche de la réalité que nous entendons dans les médias pour ces sujets.
La mise en scène est de type reportage pendant les séquences de manifestations.
Au total le film est fort. Il va au bout de ses choix. Tout en surprenant le spectateur.
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