lundi 10 juin 2019

La Horde Sauvage (The Wild Bunch, 1969) de Sam Peckinpah

Avec William Holden, Ernest Borgnine, Robert Ryan, Edmond O'Brien, Warrent Oates, Ben Johnson, Julie Sanchez, Emilio Fernandez, Strother Martin, L.Q. Jones, Albert Dekker, Bo Hopkins, Dub Taylor, Paul Harper, Jorge Russek, Alfonso Arau, Chano Urueta, Elsa Cardenas.

Bande-annonce La Horde sauvage - Director's CutLa séquence introductive du film donne le ton: tension, massacre, morts, bref la fin du monde. Le tout monté par un ensemble des coupures et de gros plans et de zooms qui donnent au film une dynamique alors que l'ensemble des plans et de la séquence sont très lents, et sans dialogue. De même que l'utilisation du ralenti  et du zoom comme éléments de mise en scène. Autre élément constitutif de cette séquence d'ouverture est la musique de Jerry Fielding pendant le générique puis la musique de la Fanfare à l'approche du massacre. Les principaux personnages sont installés par cette séquence: notre horde sauvage heureux héros fort peu recommandables, mais peints avec une certaine tendresse par Sam Peckinpah. Les méchants qui poursuivre notre Horde sauvage. Qui sont et encore moins recommandable, car ce sont des chasseurs de prime qui dépouille les cadavres et se repaissent des morts (ils sont en extase devant un ensemble de cadavres pour leur voler leurs affaires personnelles: chaussures pantalon, etc.).
Le climat du film ainsi que l'époque est peinte comme une fin du monde, comme une fin de période, comme la fin des cowboys et des hors-la-loi qui pouvait écumer le pays. Ils sont ici poursuivis par une compagnie ferroviaire et par l'armée américaine. L'automobile arrive. Les armes de masse (mitrailleuse) aussi. Nos héros fort peu recommandables sont aussi en fin de vie et avec une certaine lassitude et finalement tentent un dernier baroud d'honneur pour plonger dans une sauvagerie finale d'anthologie où ils décident de se suicider. Un exemple du talent de Sam Peckinpah à travers sa direction d'acteur, l'économie des dialogues et le sens du montage est la séquence ou Pike et les frères Gorch, chez des prostituées, décident de retourner récupérer leur copain Angel; séquence sans aucun dialogue ou presque où par le regard échangé ils décident d'y aller (se suicider). Séquence d'anthologie qui est précède l'autre, la séquence de marche vers l'arène où ils vont affronter Mapache, ses soldats, accompagnés par la vieille Europe représentée par le militaire Allemand (qui sera tuée en second).
Autre exemple de ce climat de fin du monde est la séquence épilogue, avec le vent, le ciel qui se couvre, la tempête qui marche. Robert Ryan attendant à l'entrée du village avec les charognards qui partent avec les cadavres et avec l'arrivée du vieux et des copains mexicains: très belle séquence encore une fois appuyée de manière imparable par la musique de Jerry Fielding. En fait ce film recèle quasiment que des séquences d'anthologie en plus de celles déjà citées on peut citer l'attaque du train, bréviaire pour apprenti monteur, on peut citer la séquence de la bouteille de whisky partagée entre eux sauf Warren Oates qui se termine par des éclats de rire. Séquence qui montre bien dramatiquement comment l'équipe est soudée mais aussi l'amour de Sam Peckinpah pour ses personnages peu recommandables.

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