Un western tragique, où la poursuite n'a pas pour but d'être spectaculaire,
ou l'attaque de la banque, catastrophique, ne se déroule pas comme prévu (et
d'ailleurs elle évoque celle du début de La Horde Sauvage - 1969
-, avec un des protagonistes en cache-poussière, dont un passant à travers une
vitrine en métal pour pouvoir s'échapper; Jesse James aurait-il inspiré Sam
Peckinpah?). Une histoire où les voisins sont des informateurs et incendient,
où c'est un proche qui abattra dans le dos Jesse James, pour de l'argent, ou un
autre proche est lui pendu à un arbre.
Une histoire torturée donc, avec ces frères James qui vont toujours plus en
avant dans les attaques de banques ou de train, et qui bien sûr veulent
raccrocher.
Histoire torturée par le montage qui fait des retours arrière et retours en
avant, ce qui permet de maintenir le spectateur captif. Les retours en arrière
permettent les explications.
L'histoire germe dans les tragédies de la fin de la Guerre de Sécession où
les frères James, anciens sudistes (mais pas esclavagistes, quand même) décident
de piller les banques Nordistes. Bien mal acquis ne profite jamais dit le
proverbe, c'est bien la vie des frères James. Jamais un répit, toujours en
fuite.
Les deux acteurs principaux portent haut la main leurs deux personnages, le
jeune Robert Wagner, et Jeffrey Hunter, parfait.
Nous sommes moins convaincus par l'histoire sentimentale avec Hope Lange, qui
finalement a le seul intérêt de permettre de réduire la tragédie en fournissant
des éléments positifs au personnage et au drame, mais ce sont les seuls. Tout le
reste n'est que ratages et drames. Un film sur des perdants.
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