dimanche 5 juillet 2020

Chernobyl (2019) de Craig Mazin et Johan Renck

Avec Jessie Buckley, Jared Harris, Stellan Skarsgård, Adam Nagaitis, Emily Watson, Paul Ritter, Robert Emms, Sam Troughton, Karl Davies, Michael Socha, Laura Elphinstone, Jan Ricica, Adrian Rawlins, Alan Williams, Con O'Neill.

Difficile de rester de marbre devant ce film de cinq fois une heure qui est prenant de bout en bout. Il est difficile de décrocher et de ne pas enfiler les cinq épisodes d'affilés.
À la fois parce que son sujet est glaçant et d'actualité (il y a eu Fukushima depuis) et grâce au traitement qui est passionnant.
Chernobyl PosterLa manière dont toutes les choses sont racontées permet de maintenir la tension pendant chacun des cinq épisodes: juste après l'évènement et ses conséquences immédiates avec les interrogations, l'aveuglement, l'inconscience, les mensonges, racontés par plusieurs points de vue; puis les conséquences à long terme et la gestion mise en place par la commission d'enquête qui rapporte à Mikhaïl Gorbatchev, puis l'enquête, puis finalement le procès avec un flash-back qui rappelle le déroulé des évènements avec les explications et qui nous montre ce qui s'est passé; c’est là où la série est maline: elle ne montre la catastrophe lors des premières minutes du premier épisode puis lors du dernier épisode.
La musique de Hildur Guðnadóttir est quasi parfaite et complète parfaitement les images avec une petite tension stimulante qui indique et donne un parfum aux images. Elle se confond pratiquement avec du bruitage par moment.
Au niveau de l'interprétation et de la distribution, nous avons aussi du grand niveau avec Jared Harris parfait ainsi que Stellan Skarsgård dans le rôle de l'apparatchik du parti communiste.
Une belle explication des effets d'un totalitarisme, d'une dictature, d'une institution où le mensonge règne. Ici c'est le soviétisme et le communisme tel qu'ils étaient pratiqués en Union soviétique qui est montrée, avec ses carriéristes, avec ses inféodés qui ne pensent qu'à monter dans la hiérarchie. Mais cela pourrait être similaire dans bien de sociétés ou d'états. La phrase finale du film qui parle du mensonge est finalement une bonne synthèse du sujet. En plus de l'hommage évidemment aux victimes et aux personnes qui ont fait ce qu'il fallait pour sauver et aider, autre sujet principal du film.
Le film montre aussi un élément positif du communisme: l'individu de compte-pas, c'est le commun, avec ces gens qui se sacrifient pour les autres, pour l'état: les pompiers, les plongeurs, les mineurs, les nettoyeurs (forcés). C'est impressionnant la manière dont certains nombres de personnes se sont dédiés pour les autres, avec un appuie d'argent ridicule. Ce qui veut dire que le pays était très pauvre, où alors qu'ils ne sont réellement pas intéressés par l'argent.
Nous restons scotchés en permanence à l'écran et souhaitons en permanence voir l'épisode suivant. C'est parfait. On peut peut-être juste regretter que la version originale soit en anglais, mais ce n'est pas gênant finalement, car le physique les acteurs la décoration des effets spéciaux le maquillage tout concourt à faire quand que nous y croyons dur comme fer !
Au total dans cette série est passionnante et probablement un des chefs-d'œuvre du genre !

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