vendredi 1 mai 2020

La Plateforme (El Hoyo, 2019) de Galder Gaztelu-Urrutia

Avec Ivan Massagué, Zorion Eguileor, Antonia San Juan, Emilio Buale, Alexandra Masangkay, Zihara Llana, Mario Pardo.

Bande-annonce La PlateformeCe film est du 100 % pur-horreur. Emprisonnés dans des sous-sols progressifs, c'est-à-dire répartis sur 230 étages en sous-sol, deux prisonniers occupent un de ces étages. Une plateforme leur amène à manger du haut vers le bas évidemment au début au niveau des premiers étages il y a à manger, et pour ceux du bas il ne reste plus grand-chose. Élément important qui cadence la dramaturgie: les prisonniers sont changés d'étage chaque mois (et peuvent monter ou descendre...).
Le film n'explique pas pourquoi les gens sont emprisonnés. Certains semblent être là de leur propre volonté, et il n'est pas expliqué pourquoi (peut être pour rentrer dans "l'organisation" évoquée). D'autres nous ne savons pas, d'autres à cause d'un meurtre.
Le sujet n'est pas là. La dramaturgie est dans les règles et fonctionnements qui sont mis en place par ces prisonniers eux-mêmes et un de ces prisonniers que nous suivons.
C'est un vrai film d'horreur, avec à intervalles réguliers des scènes de gore, de violence, voire de scatologie. L'origine hispanique du film permet de montrer des choses qu'un film anglo-saxon ne peut pas montrer (excrément, scène d'horreur avec enfant, cannibalisme).
Le film peut être vu comme une métaphore de la société, et à ce titre il n'est pas subtil.
La fin, peu explicative, faisant basculer le film hors de son confinement, est peu convaincante et laisse le spectateur sur sa fin: pas d'explication, ce qui n'est pas grave, mais le changement d'atmosphère ne fonctionne pas et cette dernière séquence casse l'homogénéité de l'ensemble.

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