vendredi 26 juin 2020

Agent Sai Srinivasa Athreya (2019) de Swaroop Rsj

Avec Naveen Polishetty, Sharma Shruti, Shredha Rajagopalan, Ramdutt, Suhas, Krishneswara Rao, Viswanath.

Le film policier à la mode Tollywood (le cinéma télougou de l'Andhra Pradesh, région du sous-continent Indien).
Agent Sai Srinivasa Athreya PosterNaveen Polishetty (acteur principal et coscénariste) est détective privé. Il essaie de résoudre une série de meurtres (pour s'occuper, il ne gagnera pas d'argent). Ou pour être plus précis, il essaie d'élucider d'où viennent des corps retrouvés près d'une voie ferrée, et ce régulièrement sur beaucoup de kilomètres.
Le film est plutôt court (2h28) mais l'histoire est composée de tellement de circonvolutions que le spectateur ne se lasse pas. Notre détective privé finira pas identifier d'où viennent ces morts et permet au passage de parler du taux de morts élevé en Inde, mais aussi de parler des croyances sur l’âme et les procédures d’inhumation, mais aussi des différences de castes.
Le film se regarde comme une enquête aux multiples lignes, dont une est maline: elle tend à faire croire à la police que le coupable des meurtres est notre détective privée, qui enquête sur ces corps.
Naveen Polishetty a dénommé sa société, le F.B.I... le Fatima Bureau of Investigation. Pour donner le ton des éléments comiques du personnage; qui est donc confronté à une histoire de morts multiples pas du tout rigolote. Comédie et drame en même temps, avec une enquête policière et une enquête du détective:  donc de multiples possibilités et arcs dramatiques. Un détective faussement cool trimbalant son cool dans une histoire noire et tragique.
Dans les éléments comiques, la relation avec sa jeune employée à qui il apprend le métier, permet pendant le premier tiers de maintenir une partie de l'humour et d'installer les personnages. Puis la drame augmente et progresse au cours de l'enquête, puis une dimension sociétale dans le dernier quart fait passer les messages au spectateur. 
À noter que malgré l'exotisme du film, pour un spectateur occidental, la règle qui veut que le ou la ou les coupables soient forcément dans les personnages que l'on a déjà vus dans l'histoire, est respectée.

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