Quelle élégance et quelle maîtrise! Le film est un bréviaire de mise en scène. Avec des jeux d'ombres où le personnage est hors champ. Avec l'utilisation de la profondeur de champ, de l'échelle des plans, de l'américain aux gros plans, qui sont utilisés dans une même séquence.
Le scénario parle de chasse. Nous aurions pu nous en douter vu le titre, néanmoins c'est vraiment le sujet coeur, le plaisir du chasseur. Qui n'est pas de tuer sa proie, mais de la trouver (arriver à s’en approcher sans être vu), être capable de l'attraper, sans la tuer.
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Le film est passionnant, principalement grâce à la mise en scène et à l'interprétation de ses acteurs. Tout d'abord Walter Pidgeon en gentlemen anglais chasseur, un peu irresponsable, qui se comporte presque comme un enfant au milieu des nazis et du gouvernement anglais qui a l'air de ne pas vouloir faire grand-chose pour l'aider (le gouvernement anglais ne souhaite pas froisser l'Allemagne).
Ensuite, George Sanders, qui est génial dans son rôle de nazi fier de l'être avec une interprétation très rentrée et très ironique qui lui donne une stature comique et qui se délecte dans la perfidie.
Et enfin, Joan Bennett, qui apporte une légèreté et une réalité lors des séquences à Londres, sur sa relation avec Walter Pidgeon, ou ses réactions avec le ministre anglais et sa femme. Ils composent presque tous les deux un duo humoristique, ce qui en fait un duo avec un petit garçon et une petite fille, dans cet univers très sérieux et lourd (les nazis, la diplomatie des années 30), avec John Carradine en nazi qui les poursuit.
À noter aussi de belles scènes avec l'enfant sur le bateau, Roddy MacDowall enfant, que nous retrouverons dans beaucoup de films lorsqu'il sera adulte.
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